“Pour organiser une JEC, il faut déjà trouver une thématique qui nous intéresse (…) Ensuite, on relie cette thématique à l’égalité des chances… Il faut, bien sûr,  que ce soit cohérent. Mais pas besoin d’être expert.e sur le sujet, il s’agit juste de valoriser son savoir-faire existant !”

Moaad Mountassir

Photo : ©Maonghe.M

Moaad Mountassir est ingénieur. Engagé sur les questions d’entrepreneuriat social, d’intelligence collective et de citoyenneté par ailleurs, il s’est saisi de la Journée de l’Egalité des Chances (JEC) pour proposer un atelier interactif sur l’employabilité et le réseautage, et cela depuis son ordinateur à Casablanca.

 

Bonjour Moaad, tu es ingénieur dans l’industrie chimique au Maroc. Comment as-tu découvert la Journée de l’Egalité des Chances ?

M.M: Je suis très engagé dans le réseau Makesense, qui promeut l’entrepreneuriat social, la collaboration et la citoyenneté. Et une amie du réseau Makesense participait elle-même à un atelier pour la JEC en Algérie. J’ai saisi l’occasion pour faire connaître la JEC auprès de Makesense Maroc, et proposer mon événement !

Et c’était quoi, ton événement ?

 

 

M.M: J’ai choisi comme thématique le réseautage et plus précisément le personal branding. J’ai opté pour un événement digital afin de toucher un maximum de personnes.

 

Quel était l’objectif de ton atelier ?

M.M:  Mon projet était destiné aux professionnel.le.s et aux étudiant.e.s. L’objectif, c’était de contribuer à lever les freins qui perdurent dans nos sociétés inégalitaires en démocratisant l’accès à l’information : pour développer sa marque personnelle et/ou professionnelle, académique, il faut déjà savoir ce que c’est !

Dans les pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), il est difficile pour les jeunes de “réussir” sans avoir un fort capital social et bien sûr des ressources économiques à disposition. Il existe de fortes disparités sociales en matière d’éducation : les écoles privées et publiques sont deux mondes. C’est une réalité à prendre en compte, et la JEC nous offre un cadre international pour agir contre ces inégalités. 

 

Quel impact a eu cet événement ?

M.M: C’était une réussite : les gens sont venus de tous les coins du monde ! J’ai même à certains moments été amené à traduire en anglais et à envoyer des supports pour que tout le monde comprenne. 

Tout le monde a réussi à formaliser ses propres compétences, ou presque. Certaines personnes n’ont pas réussi, mais elles en ont parlé, et c’était un premier pas.

On avait une relation de soutien collectif car c’était un atelier interactif : pendant les exercices, les liens se sont créés. Grâce à ça on a pu bâtir une communauté !

 

 

Un conseil pour ceux qui souhaiteraient organiser une JEC ?

M.M: Pour organiser une JEC, il faut déjà trouver une thématique qui nous intéresse : dans mon cas c’est l’entrepreneuriat social, le développement personnel, l’écosystème start-up, le développement durable… Ensuite, on relie cette thématique à l’égalité des chances… Il faut bien sûr que ce soit cohérent. Mais pas besoin d’être expert.e sur le sujet, il s’agit juste de valoriser son savoir-faire existant.

 

 

Quel est ton ressenti suite à cette expérience ?

M.M: Je suis content, parce que c’était un événement réussi avec brio. Les retours ont été très positifs. 

J’aimerais remercier la personne du collectif Different Leaders qui m’a suivie du début à la fin et qui a assisté à l’atelier. Grâce à elle, j’ai pu préparer en amont l’événement et aussi partager mon feedback. Ça a permis d’assurer une continuité dans la relation et ça met en confiance pour la suite. C’est avec grand plaisir que je compte renouveler mon engagement pour la JEC l’année prochaine !

 

Propos recueillis par Imtinen Abidi.